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A Camille


Petite étoile née après l'obscurité. Toutes ces nuits à t'attendre respirant ton absence, défiant tous mes silences. Dégoût de mes défis pour que germent les mots, telles des graines affranchies des déveines. Tu es sortie du néant. Créature fragile, malhabile et rêveuse, tu rayonnes tellement jusqu'à faire sourire les ombres. Aujourd'hui tu as mal et tu pleures souvent. Je caresse tes cheveux jusqu'au profond sommeil. Ton visage apaisé je repars navrée de ne pas pouvoir guérir toutes tes maladies. Et j'ai les larmes aux yeux à t'entendre souffrir, si seulement je pouvais porter toutes tes douleurs, les mettre là en morceau dans un coin de mon cœur. Je saurai vivre avec, je suis bien assez grande. Toi tu es si fragile, si petite, si tendre. Il y a des mots parfois qui sans en avoir l'air vous arrachent les tripes : « maman ». Quand tu cries ce mot-là, j'aimerais devenir le pansement éternel revêtant toutes tes écorchures.

14 juin 2009

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