Sur le lac endormi j'ai posé ma douleur
Désespoir de l'instant où l'espace est fin mort,
Mon âme a voyagé envahie de torpeur
Dans le morne tourbillon qui délivre des sorts.
J'ai contemplé la nuit avec admiration,
Et la clarté du jour émanant de mon cœur
Acheminait mes maux vers une destination
Inconnue, mais vêtue du tissu des splendeurs.
Habillée de perles émanant des rivières
J'ai paré les souffrances, maquillées de beauté
Elles embellissaient notre Terre nourricière
Brodant de jolis mots sur des ombres oubliées.
Et puis j'ai navigué sur l'eau de vie tranquille
Ivresse des moments où l'absolu vous guette,
Où l'Etre ne fait qu'un et telle une brindille,
Vous pliez sous le vent vos rimes insatisfaites.
Foulant de mes pieds nus toutes les vertes prairies,
Mon âme délivrée parcourt les chemins.
Le silence me comble, l'Amour est infini.
Immobile je flâne en ouvrant mes deux mains.
août 2009
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