Regardez les ces bêtes hurlantes,
Leur désir vide, ils crachent au ciel,
Cherchent la pureté avilissante,
Dans la clarté des âmes belles.
Fuyez ces monstres de tendresse,
Ils sont si sales. Ils se voient beaux.
Et leurs paroles vous oppressent.
Aimez la chair, rongez les os !
Ces beaux miroirs de l'Amour,
Les mains tendues, le cœur putride,
Sont les reflets, plaisants discours,
Qui vous embaument même les tripes.
Idoles affreuses, vieilles charognes !
Toutes vos rimes, sont des tombeaux,
Vos yeux de perles sont ceux des borgnes.
Douce Nature, fend le complot.
Ôtez ce voile de vos têtes !
Et soyez laides aux yeux du monde,
Montrez votre âme si imparfaite,
N'ayez pas peur d'être immondes.
Dansez devant des serpents verts,
Chantez vos corps à l'unisson,
Ne pleurez plus, soyez la Mère,
De vos errances, de vos pulsions.
Sentez l'ardeur qui vous enivre,
Dans la laideur des amours mortes.
Peignez vos gestes. L'Ange délivre,
Seul si le temps ouvre une porte,
Vers l'inconnu au jour présent,
Se mêle l'ombre de nos peines.
Tendre harmonie, subtiles moments,
Où l'Un et l'Autre choisissent leur règne.
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