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L'alpha et l'omega



Seule dans mon silence je marche dans la forêt
Baignée du chant du merle, je promène ma plume
Insatiable rêveuse, plus lourde qu'une enclume,
Elle traverse les chemins des ronces parfumées.

Libre de ces contraintes que toute vie impose
Je flotte sur les nuages. Une auberge d'étoiles,
Accueille mon cœur errant pour les fêtes Saturnales.
Et dansent ainsi les mots sur des grands lits de roses.

Tous les rôles inversés où l'esclave devient maître
De ses rimes, de ses rêves, des sentiers qu'il veut suivre
Au-delà des tempêtes, des orages et du givre
Il dessine un chemin d'illusions vraies pour « être ».

La nuit où les soleils éclairent nos cieux si lourds
Je regarde la lune pour trouver mon étoile
Ses rayons parfumés par ses couleurs pâles
Ensorcellent les mots, enluminent les beaux jours.

Et l'Etre ne fait qu'un, et l'amour fusionne,
Dans un temps suspendu au fil de l'instant
Nous marchons lentement dans le moment présent
Mais accrochés aux branches, les silences résonnent.

Échos de nos angoisses, de nos incertitudes
Nos voix veulent chanter toutes nos meurtrissures
Qu'elles s'unissent pour montrer l'affreuse moisissure
Déviant nos âmes errantes vers l'obscure multitude.

Unie dans nos présences je caresse la parole
Un son doux, raffiné, allège le poids des mots
Ils s'incarnent dans la chair, traversent le rideau
Pour atteindre un néant sans ombre, sans idole.

Ni espace, ni temps, mutisme transparent
À travers les angoisses, les joies, ou les secrets,
Mes cœurs cristallins voyagent en liberté
Pour saisir l'émotion universellement.

Harassés de trop vivre ! Leur battement cessera
Un par un, doucement ils partiront au loin
Dans ce monde meilleur qu'on imagine bien
Nos cœurs ivres chanteront l'Alpha et l'Omega.

septembre 2009

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