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Margaret Atwood, Le dernier homme


 Résumé :


Un monde, le nôtre, dans un futur pas si lointain... Un monde dévasté à la suite d'une catastrophe écologique sans précédent, où se combinent des conditions climatiques aberrantes, des manipulations génétiques délirantes et un virus foudroyant prompt à détruire l'ensemble de l'humanité. Esseulé au cœur de cet enfer aseptisé et visionnaire, digne de 1984 et d’Orange mécanique, un homme, Snowman, est confronté à d'étranges créatures génétiquement modifiées, les Crakers, une nouvelle race d' « humains » programmés pour n'être sujets ni à la violence, ni au désir sexuel, ni au fanatisme religieux. Tel un Robinson futuriste, il doit lutter pour sa survie et celle de son espèce. Au risque d’y perdre son âme...

Ce roman de Margaret Atwood est paru en 2003 aux Etats-Unis et en 2005 en France, c’est le onzième roman de la romancière canadienne connue pour avoir écrit La Servante écarlate qui a été adaptée à la télévision sur Netflix.

Le style de Margaret Atwood peut sembler déroutant d’un premier abord, en effet, l’auteur passe sans cesse d’une époque à une autre et le lecteur peut vite être perdu s’il n’y prend garde. Snowman est sans doute le dernier être humain à avoir survécu à la catastrophe. Quelle catastrophe ? Le lecteur découvrira toute la vérité à la fin du récit.

George Orwell n'est pas loin, les néologismes très nombreux dans le récit montrent la pauvreté intellectuelle dans laquelle est plongée la masse. Atwood tente de répondre à cette question : la science nous sauvera-t-elle ? Dans tous les cas, c'est ce qu'elle recherche en tentant d'améliorer sans cesse l'espèce humaine, mais cette quête éternelle de la jeunesse, de la beauté, de la santé, etc. ne provoque-t-elle pas notre propre perte ? La vision de Margaret Atwood est sans nul doute pessimiste, dans son livre ce n'est pas la religion qui tue les hommes, mais la science elle-même. Une science qui se sert de l'ignorance d'un peuple mal instruit, qu'on manipule dans le seul but de consommer encore et toujours plus.

J’ai apprécié la lecture de ce livre entre autre grâce à l’originalité de la narration, Atwood a son style, elle manie à merveille l’analepse, ce qui donne au texte un rythme presque ternaire où l’on avance d’un pas pour reculer de deux.

Ce roman n’est pas sans rappeler non plus le livre de science-fiction Je suis une Légende de Richard Matheson où le mythe de Robinson est réinventé par l’auteur.

Je vous mets ici trois extraits de films qui se rapprochent de l’atmosphère qu’on peut trouver dans ce roman, j’avais d’ailleurs écrit un article il y a quelques années sur le clin d’œil fait par le cinéaste Francis Lawrence au film Le Monde la chair et le diable. En effet, nous retrouvons exactement la même scène, celle où Will Smith se promène avec un chariot dans les rues désertes de New York.

Le Monde la chair et le diable (1959) de Ranal MacDougall


Je suis une légende (1964), de Ragona et Salkow


Je suis une légende (2007), Francis Lawrence

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