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Là-Bas, Huysmans


 
Là-Bas est un roman de Joris-Karl Huysmans paru en 1891. Le personnage principal, Durtal fait des recherches afin d’écrire une biographie sur Gille de Rais qui fut accusé au XVe siècle d’avoir tué et violé de nombreux enfants. 

Pour réussir à se documenter au mieux, Durtal va fréquenter des amis qui s’y connaissent en occultisme, astrologie, spiritisme, magie et principalement le satanisme. Il prend alors conscience que le satanisme possède encore des fidèles à son époque. 

Son histoire ne se limite pas à ses recherches, car Durtal va également entretenir une relation avec madame Chantelouve, qui est proche d’un chanoise sataniste ce qui permettra à Durtal d’assister à une messe noire au moment où s’achève le roman. 

Huysmans écrit particulièrement bien, ses descriptions sont agréables à lire. L’atmosphère qui se dégage de cette lecture est marquante. Les premières pages sur la critique du Naturalisme, bien que discutables, sont intéressantes. Certes le récit est parfois lent, il n’y a pas beaucoup d’action, mais la plume de Huysmans est exceptionnelle, certains passages sont véritablement remarquables. 

L’auteur ne fait pas l’éloge du satanisme dans son livre, bien au contraire, son héros Durtal n’est pas attiré par les puissances occultes. Il s’informe seulement pour rédiger la biographie de Gilles de Rais, mais en aucune manière ne souhaite adhérer à ce genre de déviance. Le lecteur a plutôt le sentiment qu’il se cherche sans cesse un refuge, afin de résister au monde qui semble s’écrouler sous ses yeux. 

Extrait d'une description  (la cloche) : 

« Rien ne remuait ; mais le vent claquait par les lames couchées des abat-sons, tourbillonnait dans la cage des bois, hurlait dans la spirale de l’escalier, s’engouffrait dans la cuve retournée des cloches. Soudain, un frôlement d’air, un souffle silencieux de vent moins aigre lui fouetta les joues. Il leva les yeux, une cloche rabattait la bise, entrait en branle. Et tout à coup, elle sonna, prit son élan, et son battant, semblable à un gigantesque pilon, broya dans le bronze du mortier des sons terribles. La tour tremblait, la margelle sur laquelle il se tenait trépidait comme le plancher d’un train ; un grondement, continuel, énorme, roulait brisé par le fracassant éclat des coups. » 


Fiction « France Culture » inspiré du roman :

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/la-bas-de-joris-karl-huysmans-13-episode-1

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